Le Conseil interacadémique d’Île-de-France (CIEN) s’est réuni le 16 septembre 2025 au siège de la Région. L’ordre du jour portait principalement sur la Dotation globale de fonctionnement attribuée à chaque lycée (DGFL), autrement dit la subvention versée par la Région à chaque lycée pour son fonctionnement courant (un certain nombre de dépenses, l’énergie par exemple, étant pris en charge directement par la Région).
La délégation FSU relève à ce propos que les barèmes de calcul n’ont pas été revus depuis 2021, de sorte que si l’on compare celles de 2022 et celles projetées pour 2026, on constate qu’en euros constants, les DGFL ont baissé d’au moins 10 %. La Région rend par ailleurs difficile le travail des représentant·es des personnels, puisque les documents nous sont envoyés très tard et qu’ils sont peu détaillés.
James Chéron, vice-président chargé des lycées au Conseil régional, souligne de son côté l’engagement de la collectivité en faveur des lycées : les investissements et l’ensemble des dépenses de ce poste (fonctionnement, personnels) représenteraient désormais le premier budget de la Région.
Comme à l’habitude, les discussions ont aussi porté sur des sujets qui n’étaient pas à l’ordre du jour : il n’y a en effet que deux CIEN chaque année (le second porte sur les dotations en moyen d’enseignement), et c’est l’occasion d’évoquer les revendications des personnels en présence des élu·es de la majorité et de l’opposition, et des représentant·es des parents d’élèves.
L’intervention liminaire de la FSU, que vous pouvez lire ci-dessous, a donc également porté sur l’état du bâti scolaire et des équipements sportifs. La Région s’enorgueillit en effet de ses succès en la matière (voir ici son « dossier de rentrée »).
Nous reviendrons plus longuement sur la question du numérique et des manuels dans un prochain article… Il faut dire que sur le sujet, James Chéron ne veut guère entendre ce que nous avons à en dire, et maintient ses réponses et continue de communiquer en considérant nos interventions comme des intox. Ici et ci-dessous les affirmations de la Région, que nous ne manquerons pas déconstruire :
1/ les lycées ont le choix entre numérique et papier ;
2/ la région a payé les manuels papiers et les lycées les conservent ;
3/ les enseignant·es peuvent choisir entre les manuels numériques éditeurs ou des « manuels libres région ». Selon le vice-président, « le numérique n’est pas obligatoire ». C’est pourtant cette réalité-là que vivent de plus en plus les personnels dans nos lycées.