Un avis défavorable de la FSU et du CIEN sur les budgets des lycées pour l’année 2018
Le Conseil Interacadémique de l’Éducation Nationale (CIEN) réuni le 11 septembre 2017 a examiné les questions relevant de la responsabilité du Conseil Régional d’Ile-de-France, et en particulier les budgets de fonctionnement (ou Dotation Globale de Fonctionnement des Lycées) des lycées d’Ile-de-France pour l’année 2018, sur laquelle il doit rendre un avis avant son adoption par les conseillers régionaux. La FSU y est présente (7 élu-e-s) ainsi que les autres confédérations syndicales et aussi notamment des représentants des usagers (fédérations de parents d’élève, syndicats lycéens et étudiants), des représentants de l’Etat : Préfet de Région et Recteurs des 3 académies et bien entendu des représentants de la Région.
Le CIEN du 11 septembre a rendu un avis défavorable sur la DGFL présentée par Madame Evren vice-présidente du Conseil Régional en charge des lycées d’Ile-de-France. Il y a eu 17 votre contre (dont la FSU), 9 pour (dont l’UNSA et la PEEP) et 3 absentions.
La FSU a voté contre la DGFL, elle estime que les futurs budgets pour l’année 2018 des lycées publics d’Ile-de-France ne sont pas à la hauteur des besoins pour un fonctionnement de qualité car :
Ils ne prennent pas en compte la réalité des effectifs qui sont calculés à partir de ceux de la rentrée 2016 ! Or il y a eu 10.000 élèves en plus à cette rentrée et les effectifs vont continuer à augmenter à la rentrée 2018.
Ces budgets sont calculés notamment sur la base de forfaits par élève (voir l’annexe 1 du doc joint) or ces forfaits n’ont pas bougé depuis l’année civile 2011 !! Ce qui revient, de fait, à une baisse réelle lorsqu’ils sont rapportés à l’évolution de l’indice des prix à la consommation calculé par l’INSEE .
La région a décidé la création d’un « budget d’autonomie » attribué à 24 lycées (sur 465) or les critères d’attribution sont loin d’être transparents. La FSU demande à ce que ce budget soit reversé à la « dotation solidarité » versée aux établissements en fonction du pourcentage d’élèves issus des catégories sociales défavorisées.
Qui plus est, le seuil pour obtenir la « dotation solidarité » est pour la FSU trop élevé notamment en lycée professionnel (au moins 45% de CSP défavorisées).
La délégation FSU au CIEN