Cette rentrée vient de se faire dans des conditions difficiles dans les lycées d’Ile de France.

Il y a d’abord la diminution du nombre de personnels de toutes les catégories, personnels administratifs, personnels TOS, enseignants et encadrement éducatif. Cela se traduit nettement en cette rentrée par une augmentation des effectifs d’élèves par classe, une réduction de l’offre de formation. Cela rend les missions plus difficiles à remplir, et cela se fait surtout au détriment des élèves les plus en difficulté. Cette baisse constante de personnel, le développement de la précarité (CAE pour la surveillance et les tâches administratives) mettent en cause les investissements de la région tant en ce qui concerne l’entretien des bâtiments que les dotations informatiques ou pour le matériel pédagogique.

Il y a aussi une politique ministérielle qui réduit les ambitions de formation et organise la ségrégation des jeunes : apprentissage à 14 ans, socle commun. Ces orientations sont aussi contradictoires avec la volonté affirmée par la région d’accroître le niveau de qualification des jeunes franciliens.

Le transfert des missions et des personnels TOS et de certains personnels administratifs continue à inquiéter les premiers concernés, mais aussi les communautés éducatives.

Au CIAEN du 7 avril nous avions posé la question du recrutement des OP et MO : ils ne seront recrutés que pour le 1er janvier. Comment fait-on fonctionner les EPLE sans chef cuisinier ou sans électricien ? On habitue les EPLE à fonctionner sans titulaires : on pouvait faire autrement. De plus, des centaines de contractuels sont en poste : que deviendront-ils ?

L’examen du projet de convention entre la région et les EPLE sera l‘occasion d’aborder cette question, même si nous regrettons que la concertation que nous appelions de nos vœux l’année dernière à la même époque n’ait pas eu lieu.

280 POSTES TOS étaient non pourvus par des titulaires en juillet et plus encore à la rentrée.

Enfin, la situation des élèves de familles sans papiers dont beaucoup n’ont pas été régularisées, et celles de jeunes majeurs dans nos lycées qui ne sont pas régularisables, soulèvent inquiétude et mobilisations dans de nombreux établissements. Nous demandons à l’exécutif régional d’intervenir auprès des autorités compétentes chaque fois qu’une situation lui sera communiquée.

DGFL

Pour la DGFL 2007, nous observons une grande continuité par rapport aux années précédentes et nous avons donc toujours les mêmes remarques.

La question de l’EPS se pose à l’identique faute de concertation aboutie. Malgré nos explications lors des différentes audiences et des précédents CIEN, les critères retenus pour calculer les crédits de location des installations sportives et des transports restent inchangés et inadaptés. En effet les coûts des locations sont basés sur des taux horaire et ceux des transports sur les trajets à effectuer. Les inégalités entre les établissements persistent. Les conditions d’enseignement sont dans l’ensemble mauvaises et ne permettent pas le respect des horaires (de pratique réelle) et l’application des programmes d’EPS.

La globalisation des crédits pédagogiques (chap A) met certains collègues et élèves en difficulté pour obtenir le matériel nécessaire. Nous demandons donc qu’une ligne indicative crédits pédagogiques EPS figure dans la DGFL. Au même titre que d’autres mesures, comme celles concernant les manuels scolaires et les sorties pédagogiques.

Un groupe de travail a été mis en place, sur la question des installations sportives utilisées par les lycées pour les cours d’EPS. Nous avons participé à ce travail. Il s’est réuni 5 fois au cours de l’année scolaire 2005/2006, et a rédigé des propositions. Nous n’avons plus aucune information à ce sujet.

Pour les questions de crédits et d’accès aux installations sportives, le sport scolaire est complètement ignoré alors que l’association sportive fonctionne dans tous les établissements et que son animation fait partie du service des enseignants d’EPS.

Nous voulons à nouveau attirer votre attention sur les sorties pédagogiques. L’aide que vous apportez nous semble trop limitée, d’autant plus que la décision de la cour des comptes soulève des problèmes et des interrogations. Faute de crédits, beaucoup d’établissements choisissent de n’organiser que des sorties « non obligatoires » pour pouvoir demander une participation des familles. Mais en même temps une sortie qui ne concerne qu’une partie des élèves n’a aucun sens pédagogique, d’autant plus que les élèves qui ne viendraient pas sont souvent ceux qui en auraient le plus besoin. Même dans les zones les moins éloignées de Paris, le prix des transports est parfois problématique. Un groupe de travail sur cette question serait nécessaire.

Nous souhaitons aussi que soit étudiée la question des épreuves d’examens sans que la région se substitue aux responsabilités de l’Etat. Dans de nombreuses situations, du matériel et des consommables, pour des sommes non négligeables, sont achetés pour des épreuves d’examen et amputent d’autant les crédits pédagogiques des établissements.

Nous avions insisté les années précédentes sur la nécessité de la concertation avec les représentants des personnels. Bon nombre des problèmes que nous soulevions pour la DGFL 2006 auraient pu être ainsi évités et aussi certaines nouveautés améliorées.

En l’état, la FSU ne peut approuver ce que vous nous proposez. Nous déterminerons notre vote final en fonction des réponses que vous apporterez dans la discussion.