Cher-es camarades,

Les salariés, du public comme du privé, ont fait la démonstration le 7 septembre de leur rejet massif du projet gouvernemental de réforme des retraites. N’en déplaise au gouvernement et au président de la République, cette journée exceptionnelle de mobilisation a marqué un virage crucial dans le paysage social.

Comme le disait au moment des grandes manifestations contre le CPE, le ministre Sarkozy l’ampleur et la détermination exprimées partout en France posent un « problème politique ». Mais aujourd’hui c’est à lui qu’est posé ce « problème politique » !

Le gouvernement a choisi la procédure d’urgence pour passer en force : drôle de façon de résoudre ce « problème politique ». Il défend un projet de réforme brutal et injuste : La démographie n’est qu’un prétexte. C’est la crise qui a creusé les besoins de financement.

Pendant ce temps là, la présidente du Medef est très silencieuse :

Pas étonnant, les députés de la majorité, les ministres et le Chef de l’état mettent en musique, dans cette « réforme » les propositions des patrons du CAC 40. Madame Parisot peut se frotter les mains, elle a été entendue.

Quelle symbolique aujourd’hui place de la Concorde ! L’Assemblée Nationale d’un coté, l’Elysée de l’autre ! Et au milieu les militants de nos 8 organisations syndicales d’Ile de France.

L’assemblée nationale devant nous avec cette interpellation : « ne votez pas cette « réforme » injuste » destiné à celles et ceux qui s’apprêtent à voter dans l’urgence cette régression sociale.

Interpellation s’adressant aussi à certains commentateurs complaisants qui depuis quelques jours véhiculent l’idée que les carottes seraient cuites, que les 8 organisations syndicales en seraient au baroud d’honneur !

Interpellation aussi en direction de l’Elysée car « ce problème politique » dont parlait Mr Sarkozy lorsqu’il était ministre n’est pas réglé loin s’en faut ! Les quelques petits aménagements annoncés après la puissante journée du 7 ne font pas le compte !

La colère monte chez les salariés non seulement face au mépris de nos gouvernants sur la question des retraites, de l’emploi et des salaires, mais aussi face aux « affaires » qui jour après jour jettent le discrédit sur nos gouvernants.

Alors oui jusqu’au 23 septembre amplifions dans l’unité la mobilisation !

Faisons nous entendre encore plus fortement : pour que le gouvernement retire son projet , pour ouvrir de réelles négociations sur l’ensemble des questions : âge de départ à la retraite, financement, emploi, pouvoir d’achat, réduction des inégalités homme/femme, minimum garanti, Code des pensions…

Tous ensemble, unis, jeudi 23 septembre à 13h en Ile de France prenons la Bastille.

FSU Ile de France
15 septembre 2010
Place de la Concorde