Chacun constate que depuis l’été le Président de la République Nicolas Sarkozy et son Gouvernement planifient des attaques sans précédent tout particulièrement contre l’ensemble des services publics : Suppression des régimes spéciaux, allongement de la durée de cotisation entraînant une nouvelle baisse des pensions et retraites, non remplacement d’un départ à la retraite sur deux, franchises médicales, projet de TVA sociale, réductions du nombre de fonctionnaires, fusion ANPE – UNEDIC, remise en cause du droit du travail et limitation du droit de grève. Dans le même temps de nouveaux cadeaux fiscaux sont accordés aux entreprises et aux plus aisés.

Ces mesures d’ « économies budgétaires » sont présentées comme indispensables dans un Etat que le Premier Ministre se permet d’annoncer « en faillite ». Cette opération de désinformation sans précédent masque en fait la volonté d’imposer un modèle de société en rupture avec les valeurs de solidarité structurant la société française.

Les annonces faites et les décisions appliquées pour l’Ecole en sont une parfaite illustration. Suppression de la carte scolaire entraînant encore plus d’inégalités, abandon du collège pour tous, tri précoce des élèves, socle minimum commun de connaissances, refonte des voies de formation en lycée, réductions des horaires des élèves au détriment des jeunes les plus en difficulté, annonce de nouveaux programmes au rabais, suppressions de postes entraînant une réduction de l’offre de formation et la dégradation des conditions d’enseignement et d’apprentissage : tout est en place pour une éducation sélective d’où seraient exclus les plus défavorisés.

Le Gouvernement entend mettre le modèle libéral sur les rails avec ses implications ségrégatives, casse des services publics, mise en concurrence des services et des personnes, individualisation et recherche de solutions fondées sur l’individualisation qui accroissent les inégalités….

Coté Fonction publique, c’est aussi le dynamitage des missions, des statuts et le blocage de toute négociation salariale au nom du « travailler plus pour gagner plus ».

La responsabilité du mouvement syndical est entière. Face au souhait du Gouvernement de casser toute contestation en jouant la division et en réduisant notre rôle à la seule défense des acquis, nous devons construire un front unitaire le plus large possible et convaincre les salariés et l’ensemble de la population de la cohérence et de la nocivité des projets qu’il tente d’imposer.

Construire un tel front oblige d’autant plus à argumenter : en effet, Nicolas Sarkozy ne cesse de rappeler, à l’aide des principaux médias, que le programme sur lequel il a été élu a été largement validé par les Français.

Prenant en compte la diversité en Ile de France des situations et de la mobilisation dans nos secteurs,

LA FSU ILE DE FRANCE APPELLE A LA REUSSITE
DE LA MOBILISATION DU 18 OCTOBRE ET AU SUCCES
DE LA MANIFESTATION PARISIENNE

14h30 de République à Nation

Le 18 octobre est une première étape qui se doit d’être suivie par d’autres mobilisations pour faire reculer le Gouvernement. C’est cette dynamique de développement des ripostes indispensables qui permettra la construction d’un grand mouvement unitaire à laquelle la FSU aspire.