Déclaration de la FSU Ile de France
Paris, le 28 avril 2011
Ces dernières semaines le paysage social a été marqué par de nombreuses manifestations concernant l’Education mais aussi la Santé et la Justice. Tous les salariés et les usagers engagés dans ces actions réclamaient d’avoir les moyens de répondre aux besoins de notre société pour davantage d’égalité entre les usagers mais aussi davantage d’égalité entre les territoires, davantage de justice sociale. Dans nos mobilisations de l’automne sur les retraites il y avait déjà l’écho de ces enjeux.
Partout on peut faire le même constat : Les conditions de travail se dégradent et imposent aux salariés de ne pas pouvoir bien remplir les missions qui leur sont confiées. On est loin de la promesse du Chef de l’état de remettre le travail au centre des préoccupations de la société.
Cette journée mondiale de l’OIT du 28 avril, a dans ce contexte beaucoup de sens.
Pour la FSU, la sécurité et la santé au travail, la prévention et l’amélioration des conditions de travail, la reconnaissance et la réparation de la pénibilité sont des thèmes incontournables. Mais la RGPP, les restructurations de service, les suppressions de personnels… ont des effets désastreux pour les personnels comme pour les usagers. Il est grand temps de prendre la mesure des conséquences de cette politique. Les nombreux témoignages recueillis dans le cadre de la campagne de la FSU « le service public on l’aime on le défend ! » en témoignent.
La souffrance au travail doit être combattue et le travail doit être réhabilité !
C’est bien la nature du travail qu’il faut changer, ce sont les situations de travail qu’il faut transformer afin que chacun puisse se réaliser et s’épanouir dans et par son activité. Les enjeux concernent à la fois la santé et le bien-être des salariés.
Les mobilisations sur les retraites ont révélé toute l’importance des questions d’emploi et de salaire.
Moins de moyens, moins d’effectifs, moins d’emploi, moins de salaires, moins de retraites mais toujours plus de pénibilité, plus de précarité, plus d’injonctions, plus de souffrance !
Il faut impérativement pour combattre la souffrance et la pénibilité au travail : développer les débats syndicaux sur le travail, développer les actions de transformation des situations de travail, développer le pouvoir d’agir des salariés sur leur travail.
Au fil des jours, c’est l’ensemble de la politique économique et sociale du gouvernement qui est maintenant mise en accusation par une grande partie des citoyens. Citoyens qui exigent aussi une autre politique européenne qui rompe avec ce dogme libéral qui accompagne la dictature des marchés financiers.
Le « pacte de compétitivité » de Sarkozy et Merkel est à ce titre une véritable déclaration de guerre contre les peuples d’Europe.
Cette politique, française et européenne, est jugée, comme pour la réforme des retraites, injuste et inefficace.
Encore faudrait-il que les exigences des salariés soient entendues et prises en compte : cela doit être le cas sur les retraites, sur les suppressions d’emplois, sur les salaires, sur la défense et le développement des services publics mais aussi sur le travail et la pénibilité. C’est une des conditions d’un véritable changement.
Faisons d’ores et déjà du 1er mai prochain une grande journée de solidarité internationale et de mobilisation pour davantage de progrès social ! Mais d’autres rendez-vous d’actions seront évidemment nécessaires et la FSU s’emploie à les construire. C’est aussi le meilleur moyen pour que les salariés s’assurent d’une véritable alternative à ces politiques désastreuses.