Déclaration FSU Ile de France du 5 octobre devant le Sénat
N’en déplaise au gouvernement et à certains médias, les manifestations du samedi 2 octobre ont montré que, loin de s’esoufler, la mobilisation contre le projet de réforme des retraites est toujours plus importante. Les salariés, et plus largement les citoyens ont montré une nouvelle fois leur rejet massif du projet gouvernemental et ne se laissent pas endormir par le discours fataliste qui voudrait qu’il n’y ait plus rien à faire parce que l’assemblée a voté le texte.
Tous les sondages le montrent : le gouvernement a perdu la bataille de conviction et l’immense majorité de l’opinion publique rejette l’ensemble de cette réforme brutale et injuste qui est celle des patrons du CAC 40 et de leurs serviteurs.
Comme le disait au moment des grandes manifestations contre le CPE, le ministre Sarkozy l’ampleur et la détermination exprimées partout en France posent un « problème politique ». Mais aujourd’hui c’est à lui qu’est posé ce « problème politique » !
Après avoir choisi la procédure d’urgence pour passer en force, le gouvernement continue sa stratégie de la provocation en essayant de nous vendre quelques pseudo aménagements. Il refuse d’entendre que c’est le cœur même de sa réforme qui est rejeté par la population.
Son attitude finit par confiner au mépris des millions de français qui réclament des réponses justes et équitables en matière de retraites mais aussi d’emploi et de pouvoir d’achat.
Les salariés n’acceptent pas que l’on puisse trouver des milliards pour sauver les banques et qu’en même temps, on leur demande de se sacrifier pour payer la crise.
Ils n’acceptent pas le discours d’un président et d’un gouvernement qui sont chaque jour plus discrédités par leur gestion de la crise, par leur politique antisociale mais aussi par les affaires à répétition.
La FSU demande aux sénateurs de ne pas voter ce texte injuste. Le gouvernement doit le retirer et ouvrir enfin les négociations nécessaires avec les organisations syndicales pour décider d’une tout autre réforme juste et solidaire.
Alors oui nous devons encore poursuivre et amplifier l’action interprofessionnelle dans l’unité la plus large. La FSU considère nécessaire et indispensable de travailler à étendre et généraliser les grèves et manifestations dans tout le pays avant la fin du débat parlementaire. En ce sens, la FSU appelle les personnels à débattre des suites unitaires à donner à l’action si le gouvernement s’entête à ne pas répondre.
D’ores et déjà, la grève du 12 octobre doit être une journée exceptionnelle de mobilisation.
Faisons nous entendre encore plus fortement pour que le gouvernement retire son projet et ouvre de réelles négociations sur l’ensemble des questions : âge de départ à la retraite, financement, emploi, pouvoir d’achat, réduction des inégalités homme/femme, minimum garanti, Code des pensions…
Tous ensemble, unis, mardi 12 octobre amplifions encore la mobilisation !