L’Interfédérale de l’éducation avec la FSU appelle à manifester le mercredi 30 mai devant les rectorats

Nos organisations appellent les personnels et les parents à participer aux côtés des

lycéens à l’initiative « #monderniermot » devant les rectorats le mercredi 30 mai à 11h. Elle rappelle le droit de chaque bachelier d’accéder à la formation universitaire de sonchoix. »

Lire ici l’appel complet

Les premiers résultats de Parcoursup sont illisibles, incohérents d’une formation et d’un lycée à l’autre. Au 28 mai, 1/3 des candidats est encore sans aucune réponse. L’angoisse générée est inacceptable.

"-" Le taux d’élèves sans réelles propositions (non et/ou en attente) est plus élevé que ce qu’annonce la Ministre de l’Enseignement Supérieur. Alors que cette dernière annonçait que près de la moitié des élèves seraient en attente au soir des premiers résultats, dans l’académie de Versailles, aux premiers jours des résultats de ParcourSup, ce sont près de 60% des élèves par classe, dans les filières générales, qui n’avaient pas de propositions. Dans certaines classes, ce taux est très éleve (80% dans une TS par exemple)

"-" Les filières technologique affichent des taux encore plus élevés : près de 70% d’élèves sans propositions. Des élèves de ces filières, d’un assez bon niveau, se trouvent même en attente sur des BTS ou des DUT qui correspondent à leurs filières.

"-" Les lycées de l’Éducation Prioritaire semblent plus touchés : il n’est pas rare que seul 25% d’une classe ait une réponse avec une proposition d’admission.

"-" En plus de la situation de l’Éducation Prioritaire, une analyse fine des résultats montre que l’origine géographique des élèves semble avoir pesé lourd : les élèves de banlieue, quand ils ont une proposition (!), l’ont davantage sur des filières de proximité, que ce soit en filière universitaire ou en filière sélective. En comparaison avec les années précédentes, des élèves aux résultats comparables n’accèdent à aucune filière en dehors de quelques propositions de secteur. C’est un bien mauvais signal envoyé aux jeunes et cela préfigure peut-être de ce que sera le lycée dans le cadre des réformes Blanquer, où le poids du local est renforcé.

"-" Les files d’attente sont impressionnantes (plusieurs milliers de candidats) et ne se résorbent que de manière inégale. Si la Ministre communique sur une diminution du nombre d’élèves concernés, il convient d’analyser plus finement les propositions qui sont alors faites aux élèves. En effet, ils n’ont souvent eu qu’une nouvelle proposition depuis mardi, et bien souvent sur un « voeu de secours » qui est loin de les satisfaire complètement. Derrière les statistiques officielles, la réalité humaine est bien différente de la communication gouvernementale. L’attente, et la nécessité pour les élèves de devoir se connecter tous les jours pour suivre l’évolution de leur situation, rend leur quotidien pour le moins stressant et pesant !

De nombreux exemples montrent une forme d’arbitraire et, que non seulement, une forme de sélection à l’université s’est opérée, ce qui est déjà problématique, mais qui s’est faite, en plus, dans la plus grande opacité.