Une relaxe et sept condamnations avec sursis : le verdict de la cour d’appel, s’il est plus clément que la première condamnation, reste une décision politique injuste et lourde de conséquences pour le syndicalisme.

Cette décision n’a rien à voir avec la justice. C’est une décision purement politique, lourde de conséquences pour le syndicalisme et les salariés qui se battent pour garder leur emploi, en pleine crise économique.

Alors que les patrons avaient retiré leur plainte quelques jours après avoir été séquestrés par les salariés, c’est le parquet qui a décidé de poursuivre en justice les salariés. Il s’agit clairement d’un message politique de répression sociale : voilà ce que vous risquez à défendre votre emploi ! Vous êtes licenciés avec toutes les conséquences que cela engendre (pauvreté, maladie, dépression, suicide) et vous devez vous taire, rester correct…

Cette décision est totalement inhumaine !

Malgré tout, si le verdict a pu être plus léger que celui de la première instance, c’est parce que ces salariés ont été soutenus par leurs collègues, dans un collectif fort ! Une militante du SNUipp-FSU présente à Amiens ce mercredi 11 janvier racontait : "C’est dans ces manifestations que l’on peut saisir réellement ce que peut être la solidarité syndicale et la force qui en émane. Si ces syndicalistes peuvent continuer à lutter, c’est qu’ils se sentent soutenus par le collectif, et ça, c’est extraordinaire !"

Ne l’oublions pas : c’est le combat politique et syndical pour plus de justice sociale qui a fait accéder les français à des droits fondamentaux (sécurité sociale, congés payés…). Ces droits ne sont pas acquis, il faut continuer à les défendre avec la force du collectif !

"Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit, car je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, car je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit car je ne suis pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit, car je n’étais pas catholique.

Et quand ils sont venus me chercher, il n’existait plus personne qui aurait voulu ou pu protester."

Texte attribué suivant les sources au pasteur Martin Niemoeller ou à Louis Needermeyer.

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